(SEPTIME) TENGO MIEDO A PERDERTE

Pour en savoir plus

MY FATHER IS A MAN LIKE NO OTHER.
HE BELIEVED IN ME, PROTECTED ME, SHOUTED AT ME,
STRENGTHENED ME, BUT MOST OF ALL,
HE LOVED ME UNCONDITIONALLY.

WELL FUCK IT, THAT’S A SHIT TON OF LIES.

son histoire n’avait rien d’extraordinaire, il était l’énième rejeton d’un de ces serial lovers, plus attirés par ce que vous aviez entre les jambes que ce que vous aviez dans la tête. plus qu’un reflet, septime abritait, au plus profond de lui, une partie de cet homme. difficile de nier son existence pour une femme qui l’avait aimé autant qu’elle l’avait pleuré. septime, son fils et rappel éternel de son premier véritable amour. 23 putains d’années, 8206 jours, 196944 heures  passées à chialer. si c’était ce qui l'attendait pour la décennie à venir, il préférait encore rejouer l’enregistrement de ses premiers cris, nouant son cordon ombilical autour de sa nuque pour ne plus avoir à l'entendre geindre le départ d'un connard. pourtant le voilà qui des années durant, s’était accommodé à cet enfer. pouvait-on même parler de choix? quelle épaule aurait soutenu la tête d’anastasia, sinon celle de septime? il en fallait du courage pour congédier ses propres émotions au profit des autres. sartre avait sans doute raison : l’enfer c’est les autres.




le diable et son parfum enivrant avaient imprégné chacun des murs de leur cabane de fortune, si bien qu’il était difficile pour l’inconnu de l’identifier. septime, lui, savait de qui il s’agissait. sa propre mère était à l’origine de toutes ses peines. celle qui devait, appuyant son bras sur son épaule fragile, sécher des larmes juvéniles en étaient à l’origine. et c’était sans doute un crève-coeur de l’admettre, mais qu’importe combien elle était cruelle avec lui, il ne pouvait s’empêcher de l’aimer, imaginant être en capacité de la sauver. en fait, il en était incapable. de nombreuses fois l’astre du soir avait tiré sa révérence depuis la mutilation de sa réelle identité. désormais anastasia n’était rien de plus qu’un tas de restes humains, les restes d’une femme forte qui n’avait su faire face au plus grand fléau du monde selon alfred de musset : l’amour. et le coeur pourri, lorsqu’elle n’ignorait pas délibérément la dernière preuve vivante de l’existence de son amour, elle lui exprimait son mépris.

„ton corps démembré me rapporterait bien plus que ce que tu ne pourras jamais amasser.”




maintenu en vie par la bénédiction d’une bonne douzaine d’anges gardiens, septime ne pouvait prétendre s’en être sorti sans séquelles pour autant. naturellement qu’il y avait, sur les ondulations de ses muscles soignés, les marques de ses tourments. néanmoins, ça n’avait suffi à réprimer l’homme qui grandissait en lui. il était de ces tâches téméraires qui ne disparaissaient pas, pas même après plusieurs lavages. de ceux qui, privés d’amour, rêvassaient au clair de lune, priant chacune des étoiles de les guider vers un lendemain plus coloré. le genre à combler l’absence de protection et sécurité en s’aventurant là où seuls les plus braves osent mettre un pied - ce qui est sans doute contradictoire, vous en conviendrez. mais il était ainsi. s’il cherchait avec autant d’acharnement à parer le visages des autres d’un sourire honnête, c’était parce qu’il n’y avait plus grand réconfort pour lui que celui d’être l’ultime opposé de son père. jamais plus personne ne pointerait du doigt leurs similitudes et s’il en fut autrement, le.a malheureu.x.se devait s’attendre à être dûment châtié. si les vagues de son île avaient l’effet d’une étreinte maternelle, qu’elles l’emportent avant qu’il ne déchaîne tsunami dans le cœur des vacanciers de campfire.

Questionnaire d'admission
Le camping et vous, c'est comment ?

ça ne doit pas être si différent de ce qu’il a déjà connu. les feux de camp, les réveils à la tombée de la nuit à cause d’animaux qui piétinaient vos affaires, les génocides de moustiques, les odeurs de crème solaire sur les corps des vacanciers, celui du sel dans leurs mèches ondulées. si ce n’était pas un retour aux sources, celles qu’il chérissait, alors c’était une nouvelle aventure, une série de découvertes, rien d’alarmant pour un homme de sa trempe. sauf s’il y retrouvait son bourreau peut-être?

L'objet indispensable dans votre sac ?

un bandana bleu au parfum iodé, premier objet acheté à la sueur de son front. si symbolique qu’il ne se passe pas un jour sans qu’il ne le porte à ses lèvres pour l’embrasser, ou l’humer. il était son rappel quotidien que la liberté n’était pas un sentier imprenable ; et que derrière ces lueurs éblouissantes et ces parfums alléchants, il ne se cachait pas toujours les intentions du malin. un symbole d’espoir qui ne le quittait jamais, pas même en déplacement.

En pleine nature, qu'est-ce qui va vous manquer le plus ?

sa maison. siège des horreurs qu’il avait enduré, elle était, d’une certaine façon, le théâtre de changements qui lui avaient permis de s’en sortir. et puis, la déprime était elle aussi addictive. difficile d’y renoncer complètement, lorsqu’elle a fait partie de votre vie pendant si longtemps.

Vous allez débarquer seul ?

si on payait les moniteurs de surf autant qu’on payait les acteurs de cinéma et mannequins haute couture, il ne se serait pas empêché d’inviter une ribambelle de fêtards, tous aussi agités et explosifs que lui. malheureusement pour lui, il n’avait rien d’un brad pitt et n’était pas aussi désirable que les muses d’yves saint laurent. à défaut d’être accompagné, il avait quand même le luxe de loger dans le van de l’un de ses dits amis.

Et niveau confort, vous vous attendez à quoi ?

à ce que ruiz lui a promis, c-à-d, un van tout confort aux bonnes odeurs de l’été, coloré, avec de quoi suspendre sa planche de surf et ses vêtements à sécher. une couchette étroite mais suffisamment grande pour recevoir et un barbecue à l’arrière dans le cas où l’occasion se présenterait. de quoi façonner de jolis souvenirs pour un été qui ne s’échapperait pas de sa mémoire de sitôt.

Âge : 20 ans. Fuseau horaire : Français. Type de personnage : inventé. Comment avez-vous connu le forum ? : Une annonce sur le bottin des RPG. Autre chose ? : Première fois sur un forum, je prends encore mes repères Crédits : @galaxygifs.

Groupe : moon.
Faceclaim: danny griffin.