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 chamboule le monde (diego)

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Jahi Sissoko
Jahi Sissoko

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chamboule le monde (diego)   17.07.23 19:18

Quand tu t’étais réveillé ce matin, t’avais eu les joues rouges, le souffle court, fantôme d’un fantasme dans l’esprit, le corps brûlant. En pensant à lui. Diego. Et en y repensant alors que tu étais en train de te préparer, tu te sentais quand même un peu étrange, un peu gêné, un peu… Putain. Parce que tu t’étais touché en pensant à lui. Et tu allais le voir, là, dans quelques instants. Là, pour partir en ville ensemble. C’est toi qui avais proposé. Parce que t’avais déjà prévu d’y aller, pour acheter des fournitures d’art. Mais, ta liste avait changé, ta liste s’était vue modifiée. Parce que tu l’avais rencontré, lui. Parce que maintenant tu voulais trouver des fusains, pour pouvoir le croquer comme tu avais pu imaginer. Le dessiner comme la folie qui explosait entre vous. Oui. Alors, avec les fantômes de tes songes, les fantômes de ses lèvres contre les tiennes, tu te tenais là, devant tes affaires, un peu incertain. Un peu comme un ado, à son premier rendez-vous. Incapable de savoir comment s’habiller. Putain. Putain. T’avais du mal à comprendre pourquoi. T’avais du mal à te rendre compte dans quel état il te mettait. Enfin, non pas vraiment. Tu l’avais vu, l’état. Là, dans la piscine. Là, où vous aviez faillit franchir une étape peut-être un peu trop vite, un peu trop fort. Mais, c’était si fort. Fort. Comme s’il s’était déjà glissé dans ta peau, pour ne pas pouvoir repartir. Pour s’insinuer, encore plus loin. Encore et encore. Drogue.

Un soupir, une main qui glisse dans ta nuque et finalement, tu attrapes ton jean tapered noir que tu enfiles rapidement. Le retourner deux fois sur le bas de tes jambes pour y faire un petit ourlet. Puis, tranquillement glisser tes bras dans une chemise blanche rayée bleu verticale. Tu la glisses dans ton jean, lui donne un peu d’ampleur et laisses les premiers boutons détachés. Tu te regardes sur le miroir. Tu te retournes, tu hésites. Puis, hausses finalement des épaules. Putain. Tu es fébrile, un peu stressé, tu crois bien. Attraper deux bracelets, chaînes fines en or que tu glisses sur ton poignet droit. Enfiler une paire de basket blanche et… Et ok. Ok. Tu jures dans ta barbe, inexistante. Te traites d’idiot. D’être aussi pointilleux. Mais, c’est un rendez-vous non ? Un rendez-vous. Attraper finalement ta banane et sortir de ta hutte. Le soleil déjà haut dans le ciel. Vous avez prévu de faire un peu les boutiques. D’aller dîner après.

Tu as hâte de le voir.

Et c’est peut-être pour ça que tu marches sûrement un peu vite alors que tu rejoins le parking du camping. Tu lui as donné rendez-vous là-bas. Parce que c’est avec ta voiture que vous allez y aller. Une Clio alpine bleue. Encore quelques pas et tu finis par te retrouver à côté. Diego, lui, n’est pas encore là, alors, tu t’adosses simplement contre la potière, lui envoie rapidement un petit message pour dire que tu l’attends. Et… Et recommencer à stresser. Recommencer à te demander ce qu’il se passe. Se passe. Tu fermes un peu les yeux. Puis, les rouvrent pour tomber sur sa silhouette, là au loin. T’as un coup au cœur. Et tu peux pas t’empêcher, à nouveau, de le fixer, le dévorer du regard. Alors qu’il s’approche de plus en plus. Alors qu’il arrive devant toi. Tu souris doucement, hésites. Tends juste ta main pour glisser ton pouce, là, sur le coin de sa mâchoire. Parce que tu crois bien, que tu peux pas t’en empêcher, Jahi. De vouloir le toucher. Putain. Putain, t’as l’impression que c’est encore pire aujourd’hui, encore plus fort. T’as envie de l’embrasser. T’oses pas. « Hey toi. Tu vas bien ? »

@diego sanchez
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Diego Sanchez
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Re: chamboule le monde (diego)   17.07.23 23:43

pourquoi ?

pourquoi toute la journée, tes pensées avaient déviées vers l u i. pourquoi tu avais sans cesse imagine l'apercevoir au détour d'une tente ? pourquoi lorsque tu passais ta langue sur ta lèvre, il te semblait capté son goût sucré ?

ensorcelé
troubler quelqu'un au point de provoquer chez lui une conduite étrange

était-ce ça, jahi ? un sort lancé à même mon coeur, le faisant comme battre pour toi ? un sortilège te faisant apparaitre ça et là au gré de la journée ? tu t'étais même surpris à te caresser la cuisse, là où ses doigts s'étaient enfoncés, aventurés sous un tissu devenu rempart à un extase infini. dans les douches du camping, tu t'étais surpris à soupirer pour lui, à te toucher pour jahi. rosé prenant possession de tes joues quand tu te rendais peu à peu compte de l'emprise qu'il avait sur toi après une seule et unique rencontre, qu'en serait-il cet après-midi ?

allais-tu tomber dans ses griffes ?
ou plutôt, n'étais-tu pas en train de t'offrir ?
oui, sans doute. mais tu fonçais les yeux fermés.

vers ce parking où tu le savais t'attendre - retard de quelques minutes, habitude depuis gosse de ne pas réussir à respecter un horaire, malgré les efforts. malgré la jolie montre "empreintée" et jamais rendue à ton poignet. un short beige, une chemise clair et un tote bag venaient compléter ton outfit du jour - tu avais longtemps à te décider. trop longtemps. une douche juste avant de partir, pchits de parfum juste au cas où. et te voilà en train d'arriver, de le voir de loin, devant sa voiture.

au fur et à mesure de son approche, tes lèvres s'étirent en un sourire ... joyeux. de le voir. de pouvoir te rapprocher à nouveau de lui, de cette aura qui t'écrase et t'attire à la fois. alors quand il passe un pouce sur ta mâchoire, déjà tu frémis. parce que jamais tu n'aurais laissé un mec te toucher comme ça.

mais ça c'était avant.
avant jahi.

ça cogne fort dans ta poitrine, beaucoup trop fort. le coeur à l'agonie de ce contact doux et chaud à la fois, de la sensation de lui appartenir. et ça te plait, de compter comme ça pour quelqu'un. ça gonfle ta poitrine d'un air nouveau, d'un orgueil impossible à décrire. — t'es beau gosse comme ça. col de sa chemise que tu replaces malicieusement, pour ne pas laisser le silence s'installer. parce que t'as jamais été du genre à l'aise avec les mots diego, tu préfères l'action, les gestes. alors tu laisses ton regard le détailler, le dévorer sur place, t'attardant sur ses yeux sombres, sur les quelques boutons ouverts de sa chemise. putain il est sexy. mais tu te ressaisis. un peu. et tu t'avances vers la portière côté passager, pour ne pas laisser ton envie de le toucher prendre le dessus. — alors, t'as toujours envie que j'sois ton modèle ? et tu éclates de rire, pour masquer tout ce que sa proximité provoque en toi. marée déferlante de sentiments contradictoires, difficiles à appréhender pour toi.

@jahi sissoko
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Jahi Sissoko
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Re: chamboule le monde (diego)   18.07.23 7:46

Tu le fixes, le regardes marcher jusqu’à toi. Détailles tout ce que tu peux de sa silhouette, de sa tenue, que tu trouves vraiment sympa, de ses jambes. Ses jambes. Et t’avais pas fait attention hier. Peut-être qu’elle était portée sur autre chose. Mais, Deigo, il est grand, moins que toi. Mais, il est grand. Et tu te rends compte, que là, dans le short beige qu’il porte, ses jambes semblent interminables. T’as comme envie d’y glisser à nouveau tes doigts. Mais, t’as pas le temps de t’attarder sur cette pensée. Parce qu’il est devant toi. Parce que tu glisses une main, là, un pouce, là, sur le coin de sa mâchoire, un salut qui passe tes lèvres. Tes yeux qui le dévorent, qui fixent son visage, ses lèvres. Sur lesquelles tu voudrais te pencher. Mais, t’oses pas. T’oses pas. T’as le cœur qui se chamboule, bat la chamade. Encore plus lorsque ses doigts glissent le long du col de ta chemise. Encore plus lorsque tu sens la pulpe de leurs bouts frôler ta peau sans le vouloir. Tu te contentes de sourire un peu. « Merci. » Et un autre regard sur la silhouette de Diego, sa tenue, son allure. « T’es pas mal non plus. » Et tu voudrais qu’il reste devant toi. Pour l’éternité. Mais, déjà il s’éloigne, déjà sa chaleur te manque. Mais, c’est pas grave. Pas grave du tout, parce que ton ventre se serre soudainement, frétille de joie en l’entendant rire alors qu’il se glisse dans la voiture. Et tu peux pas t’en empêcher. De rire à ton tour. Fort.

Un demi-tour, tu ouvres ta portière et te glisses à ton tour sur ton siège. Continuant de rire, continuant de glisser tes yeux sur sa personne. « Bien-sûr que je veux encore te dessiner ! » Tu attrapes rapidement ton téléphone que tu poses à l’emplacement de recharge de la voiture et… Et tu poses ta main sur son genou, te penches légèrement pour laisser tomber ta banane aux pieds de Deigo, là où souvent tu la laisses reposer, sur le sol du côté passager. Tes doigts serrent sur sa peau, ton visage se tourne vers le sien. « N’est ce pas ce que j’ai dit hier ? » Retirer ta main de son genou, glisser un doigt sur sa mâchoire et oser le descendre le long de sa gorge. « Que je veux croquer chacune de tes courbes. » Ton doigt s’arrête sur sa pomme d’Adam. Tu déglutis difficilement. Le fixes. Et doucement, souris juste simplement en t’éloignant. Parce que ce n’est sûrement ni le lieu, ni le moment. Mais, Diego, il te fait faire des choses que tu n’aurais jamais, jamais, fait en temps normal. Diego, il te fait explorer un autre monde. Oh oui. Parce que t’as jamais été un grand dragueur. Mais Diego. Diego.

Attraper ta ceinture de sécurité et la boucler avant de glisser la clé dans son emplacement, la voiture démarrant en un bruit léger. Tu glisses rapidement l’adresse sur l’écran de l’engin. GPS intégré, t’as pas assez confiance à ton putain de sens de l’orientation pour pas te perdre pour y aller. Retourner tes yeux sur Diego. Tu veux vraiment. Vraiment, l’embrasser. Mais t’oses pas. Mais… « Je te laisse choisir la musique si tu veux. »

T’oses pas.
Tu sais pas pourquoi.
T’oses pas.


Et pourtant, en un instant t’es à nouveau penché vers lui. T’as à nouveau ton regard dans le sien. « S’il te plaît. » Putain. Putain. Il te fait perdre la tête. « Est-ce que je peux t’embrasser ? »

Putain.

@diego sanchez
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Diego Sanchez
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Re: chamboule le monde (diego)   18.07.23 10:44

le compliment lancé en retour qui gonfle ta poitrine d'une fierté nouvelle - parce que t'as l'impression que jahi ne se contente pas de trouver beau ton apparence, ton visage, ton corps. la sensation que ce qui se trouve sous l'épiderme rendue bouillante par sa présence lui plait aussi, toi, dans ton entièreté. et même si cela ne fait qu'une journée que tu le connais, c'est bizarre, cette impression de plus. âmes liées par quelque chose de plus fort, de plus puissant, qu'une simple rencontre de vacances d'été.

ouais, j'ai pas oublié t'inquiète. ce tremblement qui parcourt ton corps, quand tu comprends qu'il n'a pas oublié, qu'il souhaite toujours esquisser les contours de ta carcasse sur papier. cette manière de le dire qui te fait frémir, mettant à mal ta capacité à te contrôler. alors quand il se penche pour poser sa banane à tes pieds et que sa main s'appose sur ton genou, t'as la respiration qui se bloque, comme attente d'un moment plus intense encore. ses doigts brûlants, encore et encore, ton épiderme soudainement moite, face à ce contact aussi inattendu que secrètement voulu. car il n'en a pas fini avec toi jahi.

tortionnaire,
qui déchaine en toi les flammes de l'enfer.

t'en auras bientôt l'occasion j'suis sûr. son doigt malicieux qui explore ton visage, s'arrête au milieu de ton cou. promesse lascive qu'il laisse flotter dans l'air, son regard te figeant sur place, rendant l'air à l'intérieur de l'habitacle insoutenable de tension. parce que ton coeur cogne beaucoup trop vite pour que ce soit normal, rythme efferné causé par sa proximité. tu as envie à nouveau de goûter à ses lèvres, de t'aventurer le long de son cou, de son dos. de son torse musclé, de ses abdominaux que tu sais bien tracés. d'en découvrir plus sur lui, explorer chaque parcelle de son corps. nu. de voir ainsi jahi dans le même état de conforte, tu n'es pas fou diego, il te veut autant que tu le veux. attraction similaire, puissante et terriblement enivrante.

clic.
ceintures de sécurité bouclées mettant fin, temporairement, au moment de tension. tu t'autorises enfin à respirer, avalant l'oxygène bienfaisant le plus discrètement possible, pour que jahi ne remarque pas ton état. une partie de toi le déteste pour ça, capable de te chambouler au point de ne plus réussir à réfléchir correctement, ton corps entier habité par l'envie de le toucher, de te rapprocher. de l'aimer ? car quand il te demande de choisir la musique, tu cliques sur le tableau de bord, radio populaire passant les derniers hits de l'été - ça comble le silence qui menaçait de s'installer, et t'es tout de suite plus à l'aise.

mais laisse-moi tranquille putain.
arrête de me provoquer,
parce que je n'arrive pas à te résister.
alors quand jahi rapproche à nouveau son visage, il y a son souffle chaud qui échoue sur ta peau. braises ardentes qu'il diffuse en toi, feu désormais impossible à éteindre. pour toujours en train de te cramer. cédant à tes pulsions, tu décimes les centimètres vous séparant, tes lèvres s'écrasant sur les siennes, baiser bien plus chaste que la veille - car l'étincelle qui menace d'éclater pourrait faire éclater un putain de feu d'artifice dans la voiture. tu prends quelques secondes pour le savourer, lascivité qui menace de s'inviter à la fête. alors tu recules, pour reprendre ton souffle. la tête qui tourne, des points blancs devant les yeux. la poitrine qui se soulève un peu fort.

démarre, sinon on va jamais sortir d'ici. rire provocateur, félin, tandis que ton coeur se consume. est-ce ça, de tomber amoureux ?

@jahi sissoko
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Jahi Sissoko
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Re: chamboule le monde (diego)   18.07.23 18:04

Diego. Diego qui te rend aussi fou qu’incertain. Aussi fou que timide. Diego qui est, là, assis juste à côté de toi. Peut-être bien plus près qu’hier. Parce qu’ici, il n’y a vraiment rien qui vous sépare. Vraiment rien qui pourrait vous séparer. Et ça fait trembler ton esprit, trembler ton ventre. Mais, t’oses pas. Au début. Peut-être parce que cette proximité te fait un peu peur. Peur. Putain. Tellement. Parce que c’est tout nouveau pour toi, tout ça. Tout nouveau, peut-être un peu comme pour lui. Parce que c’est ce qu’il a dit hier. Non ? La clé qui enclenche le moteur. Ton nez qui capte son odeur à lui. Là, dans l’habitacle. T’avais pas pensé à ça. Pas pensé que vous alliez être juste là, pendant une heure. Que son odeur allait emplir l’air comme jamais. Pour te faire suffoquer de désir. Fermer les yeux un instant, te rapprocher à nouveau de lui. Parce que tu veux oser. Parce que tu veux rien louper. Alors, tu lui demandes. Oui, tu lui demandes si tu peux l’embrasser. C’est lui qui t’embrasse en retour. Ses lèvres, là, sur les tiennes. Ton cœur qui loupe un battement et repart à tout à l’heure. Bon Dieu. Bon Dieu. Comment peux-tu être aussi accro ? Tu glisses ta main dans sa nuque, tu lui réponds doucement. C’est chaud. C’est doux. Tu aimes l’embrasser.

Tu voudrais l’embrasser de toutes les manières possibles.

Puis, le contact se rompt, il recule légèrement. Tu le regardes doucement. Il parle, il rit. Et tu peux que le fixer encore plus. Si beau dans son éclat. Tu glousses légèrement à ses paroles alors que, sortit de nulle part, tu glisses légèrement ton nez contre le sien. Bisou esquimau, tu continues de glousser doucement. « Oui, je crois bien. » Et tu retires la main que tu avais glissée dans sa nuque. Et tu recules à ton tour avant de poser délicatement tes lèvres sur son front. Tu ne sais pas d’où ça sort, Jahi. Tu ne sais pas. Mais, derrière ce désir qui brûle, derrière cette folie qui te ronge comme jamais. T’as cette douceur qui te donne envie de te blottir contre lui et de simplement regarder le coucher de soleil. De le prendre dans tes bras et de parler jusqu’aux petites heures de l’aube. Oui. Et tu voudrais aussi, qu’il te tienne dans ses bras. Regard qui pétille, lèvres qui sourient. Tu te recules doucement. Te remets à ta place. Regarde un peu dehors, un peu ailleurs. Quelques secondes de silence. Parce que… parce que…

Tu voudrais tout de lui.
Tout.


Est-ce que tu n’es jamais réellement tombé amoureux ? Jahi.
As-tu loupé quelque chose quelque part. Parce que ce que tu ressens pour lui.
Viens bien au-delà de tout.
Tout.

Et tu finis par revenir à la réalité, lui adresser un nouveau sourire avant de passer la première. Parce qu’il n’a pas tort, si vous ne partez pas maintenant. Vous ne partirez pas. Les graviers crissent sous les pneus et doucement, tu t’engages pour suivre le chemin que le GPS indique. « Je te laisse régler la clim comme tu veux. » Le clignotant cliquette et tu tournes à droite. « J’ai déjà pas mal d’idée pour… te dessiner. On pourra en discuter si tu veux.  Enfin… Tu… Tu n’es pas obligé, tu le sais unh ?! » Tourner la tête pour le regarder. Parce que c’est vrai que tu n’arrêtes pas de dire ça mais, tu ne lui as pas réellement vraiment demandé. Enfin, tu crois pas. « Je veux dire, ne te sens pas obligé. C’est que si tu veux. Que si... » Et alors que la voiture s’engage sur une plus grosse route, tu glisses à nouveau ta main droite contre son genou. Posée juste-là, comme si tu ne pouvais déjà plus t’en passer. De son contact. C’est le cas. Et tu lui jettes un regard. « Je veux. Je veux que tu sois vraiment d’accord. Pour ça. Pour ça et… le reste… tout le reste.» Et tes joues qui deviennent soudainement trop rouges sous ta peau matte parce que ça te rend incertain de mettre des mots sur ce que tu ressens. De mettre des mots sur ce qu’il se passe. Mais, c’est la vérité. Tu veux qu’il soit aussi d’accord que toi, tu l’es. Même si ça te fait putain de flipper. Parce que tu comprends pas tout. Parce que tu te rends compte que tu pourrais tout lui donner, sans concession, tout lui donner, sans poser de question.

@diego sanchez
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Diego Sanchez
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Re: chamboule le monde (diego)   19.07.23 0:21

sa main qui attrape ta nuque explique l'éclatement dans ton cerveau de toutes tes alarmes. danger. parce que t'as l'impression d'avoir pénétré la tanière du coup, ses crocs prêts à t'agripper, à se saisir de ton corps pour ne plus jamais le relâcher. le pire ? c'est que tu serais prêt à y foncer les yeux fermés, dans cette antre obscur et lumineux à la fois. vos nez qui se rencontrent, se touchent et se caressent tandis qu'il acquiesce, valide tes propos pourtant promesse de plus de dangers encore. il est étrange jahi, à souffler le chaud et le froid - son baiser sur ton front est la preuve qu'il peut se montrer doux, et ça te réchauffe le coeur d'une manière encore trop peu connue, explorée. comme ... un couple ? gestes affectueux auxquels tu n'es pas habitué, toi le type que les filles préfères comme amant que comme aimé. et c'est triste à dire, plus encore à réaliser, que tu te complais dans ce rôle, dans cette image qu'on se fait de toi - jahi sera peut-être le premier à te dessiner d'une autre manière.

car en te voyant nu, peut-être verra-t-il plus ?
peut-être que derrière ses fusains, il découvrira l'autre diego ?

finalement le crissement des pneus sur le gravier chauffé par le soleil te tire de tes rêveries, d'images de deux corps entrelacés dans un grand lit, les draps défaits, moment de calme et de douceur. hochant la tête, tu lances la climatisation au minimum, histoire d'éloigner la chaleur qui règne dans l'habitacle. à cause du soleil, ou de jahi ? sans doute un explosif mélange des deux, mais tu sens rapidement l'air plus frais t'envelopper. comme pour calmer tes ardeurs, ces braises incandescentes que jahi peut rallumer à sa guise.

si, j'veux. les mots qui te manquent face aux explications de jahi. parce que la simple idée qu'il pose son regard sur ta nudité t'excite. te donne envie d'y être. et ce n'est pas ton côté impudique qui parle, mais bien l'envie de lui appartenir tout entier, de vivre avec lui des choses jamais vécues encore, expériences aux intensités si élevées que tu t'en écroulerais. parce quand il pose ses doigts sur ta cuisse, un léger soupir s'échappe, coupable, de tes lippes serrées. tandis que le véhicule s'engage, t'as un sourire qui étire légèrement tes lèvres. — j'ai jamais ressenti ça avant jahi ... tu grimaces, non par honte, mais par la difficulté que parler de tes sentiments représente pour toi, tâche bien ardue que de mettre des mots sur ton ressenti, sur le maelström qui tournoie dans ta poitrine, qui te serre le ventre en une noeud impossible à défaire. alors tu te laisses guider par le courant, et tu poses ta main sur la sienne. pour ressentir sa chaleur. — et tu me fais terriblement envie, et l'idée d'être nu face à toi ... tu poses l'arrière de ton crâne contre l'appuie-tête, fermant légèrement les yeux. savourant ses doigts sur ta cuisse nue, sur ta peau presque imberbe, lisse. — ... j'ai envie de vivre ça à fond. parce que la vie est trop courte pour ne pas en profiter, de chaque journée, chaque heure, chaque minute. et ce qui se passe avec jahi, tu pourrais en crever, sans doute. mais t'es prêt à te laisser happer par tout cela, alors tu laisses tes doigts lui caresser le revers de la main, avant de monter lentement le long de son poignet, de son avant-bras. tu savoures le contact de sa peau foncée, résistant à l'envie de la gouter de tes lèvres. — et pour toi jahi .. c'est quoi, le reste ? tu te mords la lèvre inférieure, images indécentes qui s'impriment devant ta rétine tandis que tu laisses ton regard détailler son visage, si beau, comme taillé dans le marbre.

je veux te dévorer,
tout entier.

@jahi sissoko
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Jahi Sissoko
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Re: chamboule le monde (diego)   19.07.23 7:29

C’est difficile Jahi. Difficile comme tu n’as jamais connu. De mettre des mots sur tout ce qui se mélange dans ta tête, dans ton corps. De mettre des mots alors que tu as déjà du mal à vraiment comprendre tout ce qu’il se passe là. Tout ce qu’il se passe depuis que tu as posé ton regard sur lui. Silhouette inconnue qui pourtant a fait rater des battements à ton cœur. Qui pourtant s’est immiscée, là, entre ta peau comme tu n’as jamais connu. Et cette silhouette, assise, là, à côté de toi, tu as bien l’intentetion de la connaître. De la connaître dans tous les sens du terme. Mais, tu te rends compte que tu n’as même pas demandé. Pas demandé, alors, tu essaies, Jahi. De mettre des mots, d’essayer d’expliquer toute cette explosion qui fait serrer ton cœur, ton ventre, brûler tes entrailles. T’essaies. Parce que tu ne veux pas qu’il se sente obligé. Parce que ça doit être consentant. Tout. Que ça soit toi qui le dessines...que ça soit… le reste.

Et ta main qui se resserre légèrement sur la peau de son genou, du bas de sa cuisse. Et cette peau douce, chaude, sous la pulpe de tes doigts. Tu revois hier. Hier alors que tu les avais loin, bien plus loin. À chercher le désir, à chercher à éteindre le feu en lui, en toi. Tu te mords légèrement la lèvre. Sens ton ventre brûler, rien qu’à ce souvenir, avant de sursauter légèrement en entendant sa voix répondre à la tienne. En essayant de te concentrer sur ce qu’il dit et non pas, ce qui brûle, là, quelque part entre vous deux. Ça te rassure, ça t’excite aussi, tu crois bien. Alors que sa main glisse sur la tienne, alors qu’elle s’égare un peu plus haut sur ton épiderme, alors qu’un soupir passe tes lèvres. Il a envie. Il a envie. Terriblement. Tu frissonnes. Cherche tes mots, à nouveau. Cherche ton souffle, toujours, à ses côtés. Te racles la gorge alors tu lui jettes un coup d’œil, alors que tu le trouves appuyé sur le siège, les yeux clos. Alors que… « Mon Dieu...Diego. » Et tu pourrais lui redire encore et encore. A quel point tu le trouves beau. Mais, ça reste juste muet entre tes lèvres, trop plein d’émotion qui semblent te noyer. Ton regard devant retourner sur la route devant toi. Tu voudrais pourtant te pencher, glisser ta main dans ses cheveux, tes lèvres contre sa tempe. Tu voudrais…

Faire quelques petites arabesques sur la peau de sa cuisse du bout de tes doigts. Imaginer le pinceau, là, sur la toile, là, sur sa peau. Putain. Chercher tes mots. « Je… je ne comprends pas tout. Tu… Tu me fais me sentir… J’ai jamais connu ça non plus, Diego. Je… » Souffler un peu, frustré de ne pas réussir à t’exprimer plus facilement. Frustré d’avoir du mal à expliquer tout ce que tu ressens. Tes doigts s’arrêtent, se resserrent juste sur sa peau, prise forte. Peut-être pour lui faire comprendre à quel point, c’est fort. Ce qui bat dans ton corps. « Je te l’ai dit, n’est-ce pas ? J’ai envie de te dessiner comme… j’ai envie de toi. » Et ça passe dans un souffle brûlant. T’as l’impression de te consumer quand tu lui dis ça. Parce que c’est pas si facile de le dire. Non pas si facile. « Et je veux… putain. Putain. Je veux pas me poser de question. Je veux juste... » Retourner ta main, chercher la sienne, pour entremêler tes doigts aux siens. Pour les serrer délicatement. « Le reste c’est...tout. Diego. Ce sont mes lèvres contes les tiennes, c’est mon pinceau contre une toile, c’est ta peau contre la mienne, nos corps entrelacés, nos rires jusqu’au petit matin. Le reste c’est…. » Et t’as l’impression de lui faire une déclaration d’amour. T’as l’impression de…

Tu humidifies tes lèvres, frisonnes violemment. « Le reste Diego. C’est tout. Tout ce que tu voudras me donner comme tout ce que je voudrais te donner. » Soupir qui se glisse là, de ta bouche. Soupir alors que tu voudrais te pencher, l’embrasser. Et pourtant, t’es un peu terrorisé par ce que tu viens de dire. N’est-ce pas trop ? Et pourtant, tout est trop. Trop, depuis que tu l’as rencontré. Trop au point de vouloir te laisser aller. Au point de ne pas vouloir réfléchir. Au point de laisser tes sentiments, te guider. « Je veux juste... » Grogner un peu alors que tu dois retirer ta main de la sienne, freiner, rétrograder et reprendre de la vitesse alors que tu viens de passer un, cédez le passage. La reposer là, sur sa cuisse, bien plus haut, bien plus au milieu. Sa peau est chaude. Tu frémis. « Juste laisser faire et… on verra, non ? » Et tourner la tête quelques secondes, le regarder, lui sourire avant de retourner les yeux sur la route.

T’as l’impression d’avoir fait une déclaration d’amour.
Amour.
Tu brûles de quelque chose de trop.

T’as envie de lui.
Dans tous les sens du terme.

@diego sanchez
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Diego Sanchez
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Re: chamboule le monde (diego)   19.07.23 14:20

les minutes qui suivent restent floues dans tes souvenirs, trop d'intensité pour que tu parviennes à les graver réellement dans ton esprit. comme toi jahi ne comprend pas ce qui se passe entre vous, lien impossible à nier, difficile à cerner. émotions qui s'invitent à la fête, rendent tout trop compliqué - c'est comme si tout et rien vous unissait désormais pour l'éternité. les mots de ta muse te frappent en plein coeur, comme des balles faisant sursauter ta poitrine - mais ça ne fait pas mal. au contraire.

tu te sens étrangement en vie,
comme si chaque cellule de ton corps explosait de vie.
d'envie.
de lui.

vos doigts qui s'entrelacent pour ne faire qu'un, chaleur douce qui se diffuse dans ton bras, se frayant un chemin jusqu'à ton coeur. et tu veux qu'il arrête la voiture sur le côté, t'accorder sa pleine attention. glisser ta langue entre ses lèvres, tes doigts contre sa nuque. explorer l'intérieur de ses habits, découvrir son corps encore et encore. pourtant tu dois te ressaisir diego, tenter de rester maitre de ton corps. mais jahi, il a explosé toutes les barrières que tu as patiemment édifié au fil des années, boulet de canon causant ce trou béant dans ta poitrine, dans lequel il s'engouffre de tout son être. et ses paroles continuent, puissantes, t'empêchant de respirer.

tu parles trop. nul reproche, au contraire, car pourtant tu souris, en posant un doigt sur ses lèvres, comme pour lui intimer le silence. sa voix pourrait te bercer des heures durant, mélodieuse, mystérieuse - mais c'est sa main sur ta cuisse qui te fait frémir maintenant, plus haute, plus proche de ton centre. plus proche du fruit défendu qu'il a pourtant dangereusement approché la veille, au point de t'en rendre fou, de te faire durcir rien que par la pensée. souvenirs lascifs qui menacent de faire chavirer à nouveau, barque dangereusement chahutée par l'ouragan à tes côtés.

j'veux juste me laisser aller jahi. tu soupires, comme pour mieux chercher tes mots. mais c'est difficile de réfléchir, avec sa main posée sur ta cuisse. le short qui s'est légèrement relevé, ta peau à vif sous ses doigts de braise. — apprendre à te connaitre, comprendre pourquoi depuis hier j'suis dans cet état. et malicieusement tu tires sa main vers ton entrejambe, pour qu'il puisse sentir ce qu'il te fait. gorgé de sans brûlant, lave liquide qui coule dans tes veines, feu qu'il insuffle en toi et fait se gonfler ta poitrine un peu plus. et pourtant tu cesses de respirer, myocarde menaçant de rendre l'âme. parce que tout est trop.

trop intense.
trop fort.
trop.
trop.
trop.

mais t'as toujours été comme ça, à en vouloir plus. à en vouloir trop. à sauter pieds et mains liés quand ton instinct te souffle de le faire, malgré l'appel de ton cerveau qui t'implore de rester raisonnable. impossible pas avec jahi, par avec la déclaration qu'il vient de faire. ses mots qui résonnent encore dans les limbes de ton esprit ankylosé par l'attraction exercée, par la force de ses paroles. alors la peur s'instille en toi, la peur d'avoir été trop loin en prenant sa main, que tu replaces sur ta cuisse. tu ne veux pas montrer les perturbations qui s'entrechoquent en toi, alors tu parles malicieusement, presque en murmure par manque de souffle. — tu vois l'effet que t'as sur moi ? tu n'oses pas le regarder, le visage chauffé à blanc par ton audace lascive, parce que tu vibres entier d'une chaleur sans cesse renouvelée, âme offerte en pâture à ce démon à la gueule d'ange.

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Re: chamboule le monde (diego)   19.07.23 18:08

T’essaies d’expliquer, ce que tu ressens, ce que tu penses de tout ce qu’il se passe, là, entre vous. Oui, tu essaies et tu ne sais pas si tu y arrives vraiment. Mais, en tout cas, tu essaies. Ta main qui entrelace vos doigts. Ta main qui glisse sur la peau chaude de sa cuisse alors que ça cogne trop fort dans ta tête, dans ton cœur. Alors que tu repenses à la vieille, à cette même main glissée sur sa cuisse, sous son short. Et tu pourrais. Putain, tu pourrais. Mais, t’es en train de conduire, alors tu fais juste quelques dessins abstraits sur sa peau, caresses papillons, alors que tu continues d’essayer d’expliquer. Alors, qu’il te sourit, te fait taire d’un doigt sur tes lèvres. Tu voudrais l’absorber entre tes lèvres. Mais, tu n’en fais rien, lui jettes juste un coup d’œil, l’écoutes. Oui, tu l’écoutes comme tu n’as jamais écouté. Mais, tu crois bien qu’avec lui, Diego, tout sera comme ça n’a jamais été. Parce que tout est fort. Trop fort. Fort.

Quelques mots échangés. Sa main qui glisse dans la tienne. Tu ne t’y attends pas Jahi. Oh non. Tu ne t’attends pas à sentir sous ta paume, là, la chaleur de son entre-jambe. Sa dureté aussi. Et tu manques de sursauter, de faire une embarquée. Mais, tu arrives à l’éviter alors que tu ta main libre serre violemment le volant. Fort au point que tes jointures blanchissent, fort au point d’en avoir mal. Mais… Mais le chaud bat contre ta peau. Le sang bat dans ta peau, ton ventre devenu brûlant. Tu crois que tu vas manquer de souffle. Tu crois que… Putain. Putain. C’est la première fois que tu touches un garçon comme ça. C’est la première fois et ça t’excite comme pas possible. Comme jamais. Tu voudrais le regarder, tu voudrais regarder ta main, posée sur lui. Mais, tout s’arrête beaucoup trop vite. Est-ce parce que tu n’as rien dit ? Est-ce parce que tu n’as pas bougé ? Tu ne sais pas, mais ta main est reposée sur sa cuisse. T’as comme un vide. T’as comme…

Et tu t’imagines, le clignotant qui cliquette, la voiture qui se déporte sur le côté. S’arrête. Pour te jeter sur lui. Pour poser tes lèvres contre les siennes. Tes lèvres contre la peau de son cou, tes dents contre sa pomme d’Adam, ton nez derrière son oreille. Pour le sentir. Putain. Oui oui. Tu t’imagines faire ça. Tu t’imagines si bien que ton ventre se redresse. Que tu es dur, là, dans ton jean. Le gémissement passe malgré toi. Tu voudrais juste fermer les yeux. Juste t’arrêter. Ta main serre sa cuisse. Remonte légèrement. Juste un peu. Juste encore. Et pourtant, pas plus. Parce que… Parce que tu essaies de te raisonner. Parce que ce n’est pas dans un endroit comme ça que tu veux le découvrir pour la première fois. Non Non.

Tu voudrais qu’il soit nu sur le lit.
Tu voudrais que ses cheveux s’ébouriffent autour de son visage.
Tu voudrais qu’il te regarde.
Tu voudrais qu’il te touche.
Tu voudrais le toucher.
Partout.


Pas ici. Pas dans la voiture. Pas pressé par le temps. Pas sans intimité. Non. Tu ne veux pas faire ça avec lui dans une voiture. Tu veux… Tu veux le temps. Tu veux le calme et l’intimité qu’offre une chambre. Tu veux pouvoir rire dans son oreille. Gémir dans son cou. Tu veux…

Tu le veux.

Ta main serre encore plus. Ton regard se pose sur lui, quelques secondes avant de retourner sur la route. « Diego... » Souffle trop court. Souffle qui manque, t’as l’impression de t’étouffer. « Putain. Putain. » Si tu pouvais, tu poserais ton front sur le volant. Mais, tu continues juste d’avancer. Te demandes combien de temps, il reste encore. « Il faut pas… pas... » Ta voix tremble, elle tremble peut-être parce que tu le désires violemment. Peut-être parce que tu bandes et que tu te demandes s’il le voit. Parce que t’es aussi un peu incertain, perdu par toute cette puissance entre vous. Mais… Mais… « Pas dans la voiture… je… c’est pas… » Tu tournes ton visage vers lui, le regardes. Tu voudrais pouvoir le faire à l’infini. Mais, juste quelques secondes te suffisent pour te réchauffer, ta main s’éloignant de sa cuisse, glissant rapidement dans ses cheveux alors que tu lui souris doucement. Avant de revenir à sa place, là, sur la peau chaude, avant de reporter ton regard sur la route. Avant de prendre une grande respiration. Tu vas chercher loin, Jahi, le calme dont il faut faire preuve, là, tout de suite. « Je veux qu’on ait le temps, qu’on soit au calme, dans l’intimité d’un endroit. Je veux pouvoir passer des heures à te regarder, à te toucher. Je veux explorer toute ta peau, comme je veux, que tu le fasses pour moi et… et… Et une voiture, c’est pas. C’est pas le bon endroit. » Tes doigts dessinent à nouveau quelques arabesques sur la peau de sa cuisse.

Ne t'a-t-il pas dit que tu parlais trop ?

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Re: chamboule le monde (diego)   19.07.23 23:32

la réaction immédiate, conduite plus sèche, malgré toute ta maitrise. sang-froid remarquable au vu de la situation plus que ... tendue que tu lui imposes, au conducteur. lui dont les phalanges blanchisses sur le volant, preuve de l'effort titanesque qu'il s'impose, de sa retenue malgré son visage où se mêlent surprise et désir. tu peux le voir, que jahi te veut tout autant que tu le désires. de tout ton être. tu te demandes ce qu'il se passerait, s'il déviait pour s'engager dans une petite route parallèle. rejoindre l'une des grandes forêts que vous pouvez apercevoir un peu plus loin, jaunies par le soleil de plomb.

un endroit au calme. à l'abri de tous les regards. et tu le dévorerais sans retenue, jahi. goûterait à la moindre parcelle de sa peau, enfouirait tes doigts dans ses cheveux pour le retenir. pour l'empêcher de partir, de s'enfuir. contorsions lascives, souffles courts et gémissements qui empliraient l'habitacle - c'est pas ta première fois dans un véhicule diego, longue expérience de gars facile que tu traines parfois. mais jamais comme ça, jamais avec cette urgence, ce manque qui déjà se fait sentir, pulse dans tes veines, dans ton corps tout entier.

t'es ensorcelé.

les mots quittent enfin ses lèvres charnues dont tu connais déjà le goût par coeur, pour t'expliquer ce qu'il veut. l'intimité d'un endroit où vous ne seriez que les deux, où aucun autre regard ne viendrait se poser sur vous. et tu souris, bêtement. parce qu'en quelques mots, il écrase toute ta frustration, la faisant disparaitre dans le néant - mots magiques qui te charment, qui te font comprendre à quel point il est spécial, jahi. à ne pas chercher uniquement ton corps malgré l'attirance beaucoup trop puissante, mais aussi à te comprendre toi, à se glisser sous la carapace du désir.

mais pour y trouver quoi ?
les battements de coeur d'un réel émoi.
pour y trouver le vrai toi.

putain jahi. les mots tremblent, comme tes doigts qui se posent l'un sur le côté de la portière, l'autre à côté de la sienne, sans la toucher. par peur de ne pas pouvoir résister. — t'as raison ... tes paupières qui se ferment un instant, pour masquer la réalité, le fait qu'il t'empêche de te contrôler, de te maîtriser. pourquoi il y parvient, jahi ? pourquoi lui et pas toi ? — c'est juste que ... j'ai jamais voulu toucher quelqu'un aussi fort. mais j'veux aussi que ce soit parfait.

même si tu t'es déjà. pensée qui s'impose à toi tandis que tes yeux s'ouvrent à nouveau, contemplation de la perfection juste à tes côtés, cette chemise que tu rêverais d'ôter pour mieux l'observer, graver sa silhouette à l'intérieur de tes paupières, afin de le voir chaque minute, chaque seconde. jamais tu ne pourras t'en lasser, tu le sais. — faut que t'arrête de me toucher jahi ... malicieux, tu poses un doigt sur le revers de sa main, l'écrasant contre ta cuisse, sans toutefois te montrer trop provocateur. — ... parce que ça me fait trop d'effet. et toi aussi visiblement. tu peux noter la bosse là en bas, son jeans déformé par les désirs charnels qui vous dérèglement, qui expliquent ces comportements inavouables. alors tu éclates de rire, trop plein de sensations qui fusent dans tous les sens, à gorge déployée. tout simplement parce que tu es heureux.

et que là cause se trouve juste à côté de toi.
jahi.

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Re: chamboule le monde (diego)   20.07.23 7:02

C’est un peu comme si l’habitacle de la voiture était devenu une fournaise, c’est un peu comme si tu n’arrivais plus à respirer. Alors que tu ressens encore la dureté sur la paume de ta main. Alors que tu essaies, vraiment très fort, de te maîtriser. De ne pas faire le con pour vous égarer, là, à l’ombre d’un arbre. Parce que c’est pas ce que tu veux. Oh si bien sûr que tu le veux, lui. Mais, pas là, pas dans la voiture. Pas dans cet espace étroit où ce serait tout autant un jeu de gymnastique qu’un jeu de passion. Alors, t’essaies, Jahi, de te maîtriser, de lui expliquer. Parce que oui, tu veux juste pouvoir tellement, tellement, prendre ton temps. C’est ta première fois avec un mec. La première fois où tu découvrirais un corps qui ressemble au tient. La première fois que tes doigts effleuraient l’épiderme masculin. Et ça t’inquiète autant que ça t’excite. Et tu le veux tellement. Tellement. Alors, t’es quand même content lorsqu’il dit que t’as raison. T’es content de sentir l’atmosphère se faire un tout petit peu plus légère. Qu’un peu. Parce que bien sûr que la tension est encore là. Mais, oui, t’es content qu’il te dise que t’ais raison. Malgré le reste. Malgré le fait de vouloir, trop fort, le corps de l’autre.

Tu lui souris un peu. Tu caresses encore un peu la peau douce sous la pulpe de tes doigts, sens sa main venir se poser non loin de la tienne. T’as peur un instant, qu’il recommence. Comme t’as presque envie qu’il le fasse. Pour à nouveau le toucher. Comme il a envie aussi. Parce que le geste va au contraire de ses paroles, parce qu’il écrase ta main contre sa peau. Comme tu voudrais l’écraser contre son sexe bandé. Tu sursautes un peu, le regardes. Grogne légèrement, essaies de t’éclaircir la gorge alors que tu comprends qu’il voit parfaitement ton envie à toi aussi. « Oué... » Et ça sort plus enroué que tu ne le pensais. Mais… Putain, c’est dur Jahi, dans tous les sens du terme. Dur de se retenir, dur de se maîtriser. Mais, Diego, il finit par faire quelque chose qui te calme. Il finit par éclater de rire. Et ça fait éclater ta poitrine alors que tu tournes rapidement le regard vers lui. Si beau. Et tu peux, t’empêcher de l’accompagner soudainement. Rire aussi puissant que ton désir. Rire qui fait du bien. Qui détends et calme la tension, tu crois bien.

Rire durant lequel tu retournes ta main pour attraper la sienne. Le toucher d’une autre façon, peut-être plus chaste, que ta main posée sur sa cuisse. Rire et vouloir te blottir contre lui. Juste comme ça. Rire et lui sourire trop fort. « Putain ! » Putain parce qu’il est si beau. Diego. Putain parce que tu te sens si bien. Putain parce que t’as l’impression que ton cœur explose de bonheur. Putain. Putain. Tu comprends rien. Mais tu veux juste continuer d’avancer. Et c’est à contrecœur que tu récupères ta main, pour changer de vitesse, le clignotant qui s’enclenche le panneau Malaga qui indique la direction. Le temps est passé vite en fait. Là, dans la tension de vos cœurs, de vos corps. Vous y êtes presque. Et t’en es heureux. Heureux que le trajet ne dure pas deux heures de plus. Parce que t’es pas certain que t’aurais pu te retenir. Non.

« Je crois qu’on va pas tarder à arriver. » Tu tournes, accélères, retournes poser ta main contre la sienne. Rapidement, alors que tu zieutes le gps. « J’espère que ça sera facile de se garer. » Paroles d’une banalité sans nom. Mais, mais ça fait du bien aussi, de retourner dans quelque chose de plus calme, malgré ton ventre toujours brûlant, ton cœur toujours vacillant. « Tu voulais voir quelque chose en particulier d’ailleurs ? » Reporter ton regard sur lui. Puis, sur la route. Tu voudrais pouvoir t’arrêter, simplement pour pouvoir le regarder comme jamais. À l’infini. Tu tends ta main, te permets de mettre l’air de la climatisation un peu plus frais, un sourire contrit sur le coin des lèvres alors que tu retournes enlacer tes doigts aux siens. Aveux silencieux que tu as encore trop chaud. Aveux silencieux qu’il a réussi à te faire brûler. De tout ton corps. Mais, c’est pas grave. Pas grave, parce que tu veux, qu’il sache tout de toi, jusqu’aux grains de beauté cachés dans des coins de ton corps inexplorés. Sourire, trop fort. Fort, comme tout entre vous. Fort comme les battements de ton cœur, comme le bonheur que tu ressens, là, à ses côtés. Tu vas l’inviter au restaurant, ce soir. Oui. T’hésitais, mais, s’il veut. Tu vas l’inviter au restaurant ce soir. Parce que tu veux que le temps s’allonge. Parce que tu veux qu’il s’arrête pour vous laisser seul entre vous, sans que la journée ne finisse.

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Re: chamboule le monde (diego)   20.07.23 17:09

la bosse dans son pantalon preuve irréfutable que vous êtes embarqués sur le même navire, vous laissant guider par les eaux tumultueuses du plaisir. barque à la dérive, se laissant porter par les vagues, t'as cette putain de voix qui te souffle à l'oreille qu'avec lui, tu naviguerais jusqu'à l'infini. par instinct tu fermes les doigts, ceux-ci ne trouvant que le vide tandis que sa main se pose sur le levier de vitesse - pourquoi cette déjà dépendance à cet homme à peine rencontré, à peine découvert ? pourquoi cette sensation de manque dès qu'il n'est pas là, dès que vos corps ne sont pas en contact ? foudroyé par jahi, attiré ... c'est ça, aimer ?

ouais j'crois. te penchant légèrement en avant pour observer les environs, tu peux voir la ville apparaitre au loin, les panneaux indiquant la proximité soudaine de málaga. étrange, comme le temps avait filé sans que tu ne t'en rendes compte, comme si en compagnie de jahi, tout passait plus vite, de manière plus intense. — faudrait trouver un parking souterrain pour pas cramer au retour. car le soleil cognait fort, si bien que sans la climatisation augmentée, les deux garçons seraient sans doute déjà rôtis. alors que les bâtiments plus citadins approchent, tu te rends compte que malgré toute la tension qui vibre entre vous, tu te sens étrangement à l'aise, comme si jahi et toi, cela faisant des semaines, des mois, des années, que vous vous connaissiez. difficile de placer les mots sur ça, sur ce mélange d'aise et de la malaise, de gêne et de confiance, qui vous entraine, tourbillonne tout autour de vous dans l'habitacle du véhicule ronronnant.

à sa question, tu hausses les épaules d'un air presque désintéressé - tu te fiches pas mal de ce qu'il veut voir, visiter, acheter. si t'es là, c'est pour être avec lui. pour ne pas laisser la distance d'installer, ni le temps vous réduire au silence. le suivre, l'emmener, rire et l'embrasser. tant de choses que tu souhaites tellement fort que tu pourrais en cramer, encore. et malgré vos doigts à nouveau liés, tu ne sens plus cette chaleur te consumer en quelques secondes, malgré les braises qui couvent, menaçantes, incandescentes. un rien pourrait les raviver, mais l'ambiance s'est allégée, et au fond ... ça fait du bien, aussi. — franchement j'sais pas, j'suis pas sûr que mon sac à dos réussisse à accueillir une virée shopping. tu rigoles en pensant à ton pauvre sac malmené par la quantité d'habits et autres trucs que t'avais balancé dedans - même si vous étiez venus en voiture, et que la place n'était pas vraiment un souci, tu préférais en rire. — mais on peut aller en premier acheter tes trucs pour dessiner, et après on improvise ? boire des verres, manger des tapas. explorer les ruelles en se laissant porter au gré des envies, explorations citadines sans but réel. tu veux juste marcher à ses côtés, le sourire aux lèvres, le coeur cognant pour accompagner le rythme effréné que jahi lui impose. danse de sentiments que tu t'efforces de suivre de ton mieux, n'en comprenant pas tous les pas. mais tu t'accorches diego. de toutes tes forces.

c'est ta première fois à málaga ? tu m'as même pas dis d'où tu venais, maintenant que j'y pense. t'as descellé un léger accent, sans pouvoir le situer, toi qui n'a jamais vraiment voyagé. málaga c'est une première pour toi aussi, mais de ton point de vue, elle ressemble à beaucoup d'autres villes espagnoles que t'as pu visiter. jahi par contre, tu veux savoir d'où il vient, ce qu'il fait là. comme pour retarder le jour où vos chemins se sépareront. ou pas.

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Re: chamboule le monde (diego)   20.07.23 18:27

Y a l’air un peu plus frais sur ta peau, qui te donne la chair de poule. Ou bien est-ce les mots entre vous, les silences, remplis de mille et une choses, entre vous. T’en sais rien. Trop rien. Mais, t’apprécies quand même cet air froid qui envahit l’habitacle, le refroidit un peu légèrement. Parce que sinon, t’aurais cramé. Parce que Diego, il te fait exploser tout à l’intérieur de toi. Diego, il chamboule ton monde. Au point d’avoir trop chaud, au point de le désirer comme jamais. Au point de vouloir tout de lui, tout apprendre de lui. Au point de… De te laisser tomber, Jahi, là, dans l’étreinte de ses bras. Là, sans te poser de question. Oh, il est comme un poison qui s’insinue, glisse, encore et encore, cherchant à atteindre les organes vitaux. À atteindre le cœur. Tu crois qu’il est bien partit pour t’empoisonner, oh oui. Amour. Ça flashe quand tu le regardes, quand tu lui prends la main. Ça flashe quand il rit à tes côtés, quand il pousse ta maîtrise de soi jusqu’au point de rupture. En te testant, de ta main sur son ventre. De ses lèvres contrent les tiennes. Tu sais pas dans quoi tu, vous, vous embarquez mais, t’as pas envie que ça s’arrête. Non. Jamais. Jamais. Et c’est d’une folie pure.

Tu prends des petites goulées d’air alors que doucement, la tension redescend, doucement, l’ambiance change légèrement, plus douce, plus calme. Tu continues de lui sourire, tu continues de le regarder un peu en biais alors que tu l’écoutes parler. Tu te rends compte soudainement que tu aimes sa voix. Vraiment. Et tu penses l’espace d’une seconde de trop, à lui gémissant. Ça manque de faire exploser à nouveau ton ventre, mais, tu te forces, Jahi, à reprendre pied, à serrer juste un peu plus ses doigts entre les tiens. « Oué, c’est pas bête. Et puis c’est plus sécurisé en souterrain. » Et puis, est-ce qu’il y aura vraiment un retour ce soir ? Un retour d’une heure alors que le soleil sera éteint ? T’en sais trop rien. Tu t’imagines un scénario. Tu t’imagines ce restaurant que tu veux lui offrir. Tu t’imagines cette chambre d’hôtel. Intimité qu'il vous manque tant dans cette voiture. Tu t’imagines… Te racler un peu la gorge. « On se laissera porter. Mais oui, c’est mieux le magasin d’art d’abord. On sait jamais si… si je prends des trucs volumineux, on pourra les reposer à la voiture avant d’aller flâner. » Lui faire un sourire un peu plus grand, un peu gêné. Parce que toi et l’art. Un vrai fléau pour ton porte-monnaie, pour ton atelier, et même ta chambre. Oh oui. Heureusement. Tes parents sont encore un peu derrière toi. Oué, t’as de la chance Jahi.

La ville se rapproche, tu fronces un peu les sourcils alors que la circulation s’intensifie, mais, c’est toujours mieux que Paris. Punaise. Tu ne conduis jamais à Paris, voiture qui reste au chaud. Que ta mère utilise de temps en temps. Pour au moins qu’elle roule un peu. Oué, Paris, il vaut mieux le métro, le bus ou même le vélo parce que la voiture. Un vrai casse-tête, trop de bouchons. Même si tu sais gérer cet endroit, tu y as passé le permis finalement ! « Mmh ? » Te tourner un peu pour le regarder. « Oui, première fois à Málaga, mais je suis déjà allé à Barcelone par contre. » Tu ralentis, t’engouffres en ville. Suis calmement le gps, t’y as rentré l’adresse du magasin. Et t’espères qu’il y aura un parking à proximité, il est en centre-ville. Ça devrait aller. « De Paris. J’étudie et je viens de Paris. Enfin, mes parents habitent Versailles maintenant, mais avant, ils étaient aussi à Paris même. Bien qu’aucun d’eux ne soit français d’ailleurs ! » Tu ris légèrement parce que c’est vrai qu’aucun de tes parents n’est français. Enfin, ils ont acquis la nationalité française depuis le temps. « Ils y sont venus pour le travail au début. Ma maman est allemande et mon papa ivoirien. » Tu souris. Sens ton cœur se chauffer un peu bizarrement, de cette conversation totalement banale. Et ça fait du bien. Du bien de savoir qu’il veut te connaître comme, toi, tu veux le connaître. « Et toi, tu viens d’où ? Tu ne m’as pas dit non plus. »

Tu braques alors qu’enfin, la voiture s’enfonce dans les profondeurs d’un parking, crissements des pneus sur le revêtement lisse, tu descends les étages avant de trouver une place dans laquelle tu te gares aisément, coupes le contact et te détaches. Pourtant, ta main reste dans la sienne. Pourtant, tu ne bouges pas. Enfin si, Jahi, tu te penches juste un peu. Là, contre Diego. Tu te penches juste un peu et poses tes lèvres contre sa joue. Puis, sur la commissure de ses lèvres. Tu le fixes. Murmures. « Putain, j’ai attendu ça trop longtemps. » Et tes lèvres glissent sur les siennes. Et tu fermes les yeux, frisonnes alors que tu lui donnes un doux baiser, lent et lascif. Ça fait du bien. Tellement. Ça t’a paru bien trop long depuis le dernier.

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Re: chamboule le monde (diego)   21.07.23 14:31

le parking toujours une bonne idée, mais tu peux sentir la pression augmenter sur tes doigts - comme pour bien t'agripper, pour te faire comprendre que désormais, tu es à lui. et étrangement, cela ne te dérange pas, que ta si précieuse liberté te soit un peu arrachée. au contraire, tu t'imagines attaché à lui pour toujours, liens immatériels qui ne pourraient se défaire, alimentés par la passion, le désir, l'envie de rester au plus proche de cet être aussi beau que perturbant.

la manière dont jahi te parle de l'art prouve sa passion pour cela, la fougue qu'il met dans ses explications, le sourire sur son visage. c'est un passionné. tu te promets de ne jamais oublier cela, même si tu ignores complètement comment faire plaisir à quelqu'un ayant l'art comme passion. lui offrir un pinceau ? une toile vierge ? idées stupides que tu effaces de ton esprit.

et en offrant ce que tu as de plus cher ?
toi-même ? modèle vivant, fantasme enivrant.

tu souris en voyant l'expression de jahi changer, plus concentrée au fur et à mesure que la circulation augmente, que vous vous enfoncez dans les entrailles de málaga. et tu l'écoutes parler, comme un gosse qui écouterait émerveillé des histoires de châteaux et de dragons. sa voix qui te berce, te captive, lui le gosse de paris, l'ivoiro-allemand débarquant pour la première fois dans les environs. — versailles ... tes souvenirs des cours d'histoires sont lacunaires, lointains, mais tu souris en caressant chastement sa mâchoire bien dessinée. — ... tu serais pas un prince ou un roi, par hasard ? cliché que tu alimentes d'un gloussement rêveur, car à l'observer ainsi, tu t'y croirait presque - ton prince charmant à tes côtés, sorti tout droit d'un compte de fées. — barcelone ? beurk ! j'viens de madrid, et ... j'suis espagnol, du coup. tu grimaces à l'évocation de la région trop souvent confondue avec son club de football, rival éternel du real madrid, l'équipe que tu soutiens depuis gosse. même si en réalité c'est une très jolie ville, plaisir coupable que tu reconnais, d'y avoir été quelques week-ends le temps de vacances déjà passées.

il n'a pas le temps de te répondre que le véhicule s'engouffre dans le parking souterrain. obscurité plus présente, brefs instants avant que jahi ne se gare avec une certaine aisance. lorsque le moteur cesse de ronronner et que les ceintures sont ôtées, un certain silence s'installe dans l'habitacle - il n'en a pas fini avec toi, loin de là. ses lèvres qui se posent sur ta joue te chauffent la peau. puis sur la naissance de lèvres, frisson qui te parcoure de haut en bas. puis le baiser final, explosion de saveurs et de lumières dans ton esprit, baiser que tu lui rends - cette fois c'est plus doux, plus langoureux. opposition totale à votre frénésie passée, à l'envie d'aller vite et fort. alors tu profites diego, de sa chaleur, de te laisser draper par sa douceur, par la lascivité qu'il imprime dans chacun de ses mouvements.

tu sens à nouveau cette étrange sensation, poitrine qui se gonfle d'envie et de plaisirs, mais aussi d'un bien-être nouveau. juste parce que sans laisser déchaîner la passion qui pulse dans tes veines, tu arrives à apprécier ce moment qui finalement, se révèle doux et sexy à la fois. lorsque le manque d'air se fait sentir et que le baiser se rompt, tu prends le temps de respirer. une fois. deux fois. — ouais ... j'pourrais t'embrasser tout l'temps, je crois. tu baisses un peu le regard, aveu d'attachement lâché un peu trop facilement pour toi, et qui pourtant reflète la plus pure réalité de tes envies et sentiments. souvent tu fais le mec un peu fier, un peu macho sans doute, qui garde secret ce genre de mots. les démonstrations câlines en public, c'est pas trop toi - mais avec jahi, c'est comme si toutes les barrières tombaient en miettes, que le regard des autres ne comportait plus le moindre intérêt.

l'envie de vivre à fond chaque instant.
chaque seconde.

finalement vous sortez du véhicule, et tu t'étires de tout ton long, comme ankylosé par le trajet, par toute la tension, positive et incroyable, ressentie grâce à jahi. t'as vu sur le gps que vous étiez assez proches de son magasin, aussi pas besoin de marcher des heures pour y arriver. — tu sais déjà c'que tu dois acheter, ou tu verras sur place ? souriant, tu t'appuies contre le côté de la voiture, attendant que jahi se mette en marche pour marcher à ses côtés. tu n'es pas, encore, prêt à lui donner la main pour marcher, peu habitué à cela, mais te retrouver ici à málaga avec lui, c'est une bouffée d'oxygène que tu t'offres. loin de miguel, rosa et de la dangereuse zara. loin de tous ceux que tu connais. juste jahi et toi, aventure que tu vivres à fond, chaque seconde.

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Re: chamboule le monde (diego)   21.07.23 20:54

Tu te rends compte, Jahi, qu’il y a les intentions violentes, brûlantes, les corps qui se cherchent, se répondent, les doigts qui frôlent les peaux, l’audace de poser une main sur une entre-jambe. Oui, tu te rends compte, Jahi, qu’il y a tout ça mais, tout le reste aussi. Ces petits gestes, ces petits mots qui te font rougir, sourire trop doux. De cette main qui glisse sur ta mâchoire, de cette voix qui te demande si tu es un prince. Ça te rends tout chaud à l’intérieur, ça te gonfle le cœur d’une façon si forte. Que finalement, tu te rends compte, Jahi, que Diego, c’est un tout. Un tout que tu veux avoir totalement. Un tout que tu veux découvrir sur toutes les coutures. Parce que l’électricité est brûlante, elle fait désirer mais, les compliments, les petits gestes sont tout aussi forts, te fonds le désirer encore plus. Parce que ça te rend le cœur chaud. Chaud au point de vouloir laisser passer des mots qu’il est trop tôt, beaucoup trop, pour prononcer. Oh oui. Trop. Mais, tu crois que Diego, c’est ça. Un trop. Un trop de tout. Un trop que tu veux garder, que tu veux découvrir, que tu veux… Oui, que tu veux. Juste ça.

Et c’est pour ça, tout ça, que son corps proche du tien, te manque si fortement, tu penses. C’est pour ça que le goût de ses lèvres te manque avant même que tu ne te sépares. Oui. Et c’est aussi pour ça que tu te penches vers lui lorsque vous êtes enfin garé. Que tu te penches pour glisser ta bouche sur sa peau, sur la sienne. Là, baiser doux et lent. Baiser qui change. Qui fait du bien. Qui te réchauffe aussi fort que le reste. Punaise. Punaise. Tu as presque envie que ça ne s’arrête pas. Mais, bien trop vite, vous vous séparez, le souffle manquant, le souffle brûlant, tu lui souris délicatement, ris légèrement trop heureux, lui murmures un « oui » alors que tu reposes tes lèvres sur sa peau, juste là, contre sa paupière. Puis, vous vous éloignez rapidement et il te manque déjà. Mais, tu attrapes ton téléphone, ta banane que tu glisses en diagonale sur ta poitrine avant de sortir de la voiture. De trouver Diego s’étirant sur le côté. Putain. Tu laisses ton regard dévorer les courbes qui s’offrent à toi dans cette posture. Tu voudrais t’avancer, poser tes mains sur ses hanches, glisser tes lèvres dans son cou. Mais, tu ne fais rien de tout ça. Non. Tu te contentes juste de fermer la voiture et de tout glisser dans ta banane. Tu te contentes juste de commencer à marcher, attendant Diego pour qu’il soit à tes côtés.

Tu voudrais tendre la main.
Attraper la sienne.
Mais, t’oses pas.
T’oses pas.

« Madrilène alors ? Mhmm… Hablo un poco de español. Je crois ? » Oui, tu as un peu de retard, mais, t’avais pas eu le temps de lui répondre. En fait, tu l’avais embrassé à la place. Tu ris un peu parce que t’es pas certain de toi, tu pousses un peu son épaule avec la tienne et lui souris en grand alors que tu fronces les sourcils à sa question. « J’ai bien quelques idées. Mais, tu sais quand je rentre dans un magasin comme ça c’est comme… Un magasin de jouets pour un enfant ? » Et rire un peu plus fort. Parce que c’est exactement ça. Tellement. Si tu pouvais, tu achèterais la moitié de la boutique ! Appuyer sur le bouton de l’ascenseur et l’attendre tranquillement. « Tu es déjà allé dans un magasin comme ça ou ça sera ta première fois ? » On sait jamais, peut-être que ça lui était déjà arrivé. On n'avait pas besoin d’être un artiste pour acheter un coffret de crayons de couleur. D’ailleurs. Artiste. T’étais pas certain d’en être vraiment un. Non, pas encore. La confiance qui manque. Entrer dans l’habitacle gris et appuyer sur le bouton pour remonter à la surface. En profiter pour le regarder, pour le tirer vers toi. Pour poser un baiser sur sa tempe. Murmure à son oreille « tu es si beau ». Parce que c’est si vrai. Tellement. T’écarter un peu lorsque la porte s’ouvre et, sortir à nouveau au grand jour, la chaleur venant attaquer rapidement l’épiderme, tu penses que vous auriez dû prendre une bouteille d’eau. Mais, peut-être que Diego en a une dans son tote bag. « Tu as de l’eau ? »

Et tu lui souris.
Encore.
Toujours.

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Diego Sanchez
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Re: chamboule le monde (diego)   02.08.23 21:40

tu ne peux t'empêcher de laisser échapper un rire clair et amusé lorsque jahi se laisse aller à l'espagnol, son accent sonnant gracieusement à ses oreilles. — sí, casi perfecto. deux gamins qui semble se chamailler, les visages éclairés de sourires presque innocents. presque. car sous la surface le feu couve, les braises restent au chaud, n'attendant qu'une étincelle pour repartir de plus belle. tu peux voir dans sa manière de parler que c'est un artiste, passionné, car lorsqu'il évoque le sujet, jahi semble partir ailleurs, loin, dans un univers dont il est le seul maitre. un gosse dans un magasin de jouets, la définition est bien trouvée, et tu souris encore.

car c'est comme si chaque regard était le premier,
chaque coup d'oeil te laisse émerveillé.

par sa beauté.

moi ? haussement de sourcil amusé, regard presque narquois tandis que tu restes là devant l'ascenseur, à attendre. — c'est pas l'genre de magasins où je vais d'habitude, c'est ma première fois. tu vas rigoler, mais la seule chose que je sais dessiner, c'est des bonhommes "stickman" ... tu secoues la tête en rigolant tandis que la porte s'ouvre devant vous. le problème avec les espaces clos, c'est que plus personne n'est là pour vous observer. pas de témoins, pas de masques. alors quand il s'approche de toi, son visage réduisant les centimètres, tu frémis, ton coeur s'accélère quand son parfum te chatouille les narines. il sent si bon. et le baiser sur ta tempe te semble un point de fusion, électrique, stimulant - tes paupières se ferment une fraction de seconde pour apprécier la douceur de l'instant, bref, fugace, souvenir dont la seule preuve est cette trace humide sur ta tempe. — toi aussi ... ton murmure est à peine audible, le souffle te manque, mais déjà tu disparais dehors, le soleil vous happant dans sa chaleur, écrasante.

mais ce n'est rien comparé à ce qui brûle en toi.

ouais tiens. hochement de tête positif à sa requête, déjà ta main plonge dans ton sac, en ressortant une bouteille d'eau pas encore entamée. la tendant à jahi, tu sens ce picotement désormais familier lorsque vos doigts s'effleurent, se touchent peut-être, comme en avant-goût de tes envies, de tes désirs les plus secrets. — on ira s'boire une sangria après tes achats. sourire amusé, de ceux qui laissent présager de bons moments, car les vacances, c'est aussi pour ça. décompresser, faire des rencontres. profiter de la vie. et ta simple présence me donne l'impression d'exister, que chaque moment mérite d'être ressenti sans détours, sans masques. simplement de te laisser aller, de naviguer sur les courants que tu provoques en moi peut-être sans t'en rendre compte.

pour mieux me noyer,
plonger jusqu'aux abysses,
où tu seras le seul à pouvoir me tenir compagnie.

lorsque vous émergez du magasin, tu ne peux t'empêcher de sourire. parce que jamais tu n'aurais pensé que ce serait aussi agréable, d'y entrer. mais c'est grâce à toi, à ton oeil brillant sur les pinceaux, crayons et autres fusains. à ton air concentré dans le choix de tes achats, à l'air gêné se peignant sur mon visage quand j'avais compris que c'était pour me dessiner moi, que tu embarquais certains trucs. les pensées de ce moment futur me réchauffaient le ventre, l'esprit, si bien qu'une fois dehors, j'ai l'impression d'enfin réussir à respirer.

t'as tout ce qu'il te faut ? tu veux aller ramener ça à la voiture ? encombrement en moins pour la suite de votre après-midi, improvisation qui ne manquerait pas de te plaire. car jahi a cet étrange pouvoir, que de tout réussir à rendre agréable, à te faire languir de la suite, l'envie d'y être, tout de suite. alors quand tu passes à se côtés, t'as la main qui effleure sa taille, alléchante, attachante. et tu rigoles en le dépassant, les papillons emplissant ta poitrine.

@jahi sissoko
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